
Aujourd'hui,
Je vous présente Jules Rimets !
[En espérant que ceci vous plaira]
Avant de commencer, voici un petit sommaire :
- L'oeuvre de Jules Rimets
- La jeunesse de Jules Rimets
- Le dirigeant de club, puis de fédération
- La présidence de la Fédération Française de football association
- Jules Rimets président de la FIFA
- La création de la coupe du monde de football
- Les débuts du professionnalisme
- La coupe du monde avant la guerre
- L'après guerre
- La coupe du monde 1950 au Brésil
- L'héritage de Jules Rimets
- L'œuvre de Jules Rimet
Des années 1920 aux années 50, le football mondial et français ont été dirigés par un seul homme. Trois décennies durant lesquelles il a aussi créé la deuxième plus grande compétition sportive au monde et contribué à l'entente et l'amitié entre les peuples. Pourquoi ? Comment ? Qui est ce fameux Jules Rimet ?
- La jeunesse de Jules Rimet
Né le 24 octobre 1873 à Theuley-les-Lavoncourt, il vit dans ce petit village de Haute-Saône, dans l'Est de la France, jusqu'à l'âge de onze ans. Il y reçoit une éducation chrétienne et patriotique. En 1885, sa première communion effectuée et un premier prix au certificat d'études primaires en poche, il quitte la Franche-Comté pour rejoindre ses parents dans le 7e arrondissement de Paris. Ils sont partis s'installer dans le quartier du Gros-Caillou pour y travailler, y faire fortune.
Jules Rimet réussit à décrocher son baccalauréat et sa licence de droit en fréquentant assidûment des cours du soir. Ces diplômes lui permettent de devenir associé au Comptoir fiduciaire de Paris, un cabinet de contentieux et de recouvrement. Il se tourne aussi dans les années 1890 vers le mouvement de la Démocratie chrétienne. Cette idéologie se situe entre les catholiques pures et dures et les anticléricaux. En mai 1897, il invite des amis chez lui, au 188 rue de Grenelle, et monte ensemble une publication baptisée La Revue dans laquelle ils préconisent un ordre social chrétien. Lui-même écrit des chroniques d'ouvrage et même quelques poèmes. L'année suivante, à 25 ans, il se marie à Jeanne Peyrègne et se lance dans d'autres actions.
- Le dirigeant de club, puis de fédération
Jeune, Jules Rimet a pratiqué un peu l'escrime et l'athlétisme, encore moins le football. Il n'y a, a-t-il avoué, que pour remplacer un joueur absent. Ce qui l'intéresse, c'est gérer et diriger. Il crée en mars 1897 le Red Star Club. C'est un club omnisports (escrime, course à pied, vélocipédie) principalement destiné à des employés ou des ouvriers. Le jeune dirigeant obtient l'intégration de son association au sein de la fédération nationale sportive de l'époque, l'Union des sociétés françaises des sports athlétiques (USFSA). Grâce à ses qualités d'organisateur, il en devient rapidement un membre important et il est secrétaire de la Commission de course à pied de l'USFSA quand se déroule en France, en 1898, le premier cross-country international.
Exclue en 1908 de la Fédération internationale de football association (FIFA), l'USFSA isole le football français. Le Red Star en souffre et décide en 1910, avec une dizaine d'autres clubs, de constituer une fédération nationale indépendante de l'USFSA. La Ligue de football association (LFA) s'allie très vite au Comité français interfédéral (CFI), le nouvel organisme du pays membre de la FIFA. Jules Rimet est le président de la LFA et devient le vice-président du CFI. Sa position est claire : « Une fédération par sport, le football aux footballeurs ». Il la défend ardemment jusqu'à ce que le football français acquière son indépendance en 1919, au lendemain de la Première Guerre mondiale, à laquelle il a grandement participé.
- La présidence de la Fédération Française de football association
L'Armée française arrache, à presque 41 ans, Jules Rimet à sa femme et ses trois enfants, Annette, Jean et Pierre, âgés respectivement de 9, 7 et 4 ans. Il est envoyé à Rouen rejoindre les rangs du 22e Régiment territorial d'infanterie (RTI). Après avoir été nommé sergent début 1915 et après avoir suivi une formation de mitrailleur, il est affecté au 23e RTI où il met au point le « télémire », un appareil pour évaluer les distances.
En 1917, dans une lettre écrite depuis le front à Henri Delaunay, le futur Lieutenant Rimet donne son accord pour que le secrétaire général du CFI organise la Coupe de France, ouvert à tous les clubs du pays et dont les matches seraient à élimination directe. La compétition rend hommage à Charles Simon, président-fondateur du CFI mort au combat en 1915. Jules Rimet, lui, sort vivant de la Grande Guerre avec deux citations à la Croix de Guerre en prime.
Le 3 mars 1919, le football français tout entier rassemblé au sein du CFI se déclare à l'unanimité favorable à la création d'une entité exclusivement vouée à la gestion du foot. Le 11 avril, quatre jours après l'adoption des statuts, Jules Rimet est élu président de la Fédération française de football association (FFFA).
- Jules Rimet président de la FIFA
A l'heure où l'amateurisme est de plus en plus remis en cause, la jeune FIFA n'organise qu'une compétition, le tournoi olympique de football, qu'elle reconnaît « comme un championnat du monde amateur ». Une aberration pour Jules Rimet pour qui « une compétition limitée à une seule catégorie de joueurs » est loin d'être « un véritable championnat du monde ! » Mais au congrès de la FIFA de 1920 en Belgique, sa priorité est plutôt de calmer, en vain, les Anglais qui ne supportent pas que les pays puissent avoir des relations sportives avec leurs anciens ennemis.
A Anvers, Jules Rimet présente sa candidature à la présidence de la fédération internationale. Il est le seul. Le 1er mars 1921, à 49 ans, le Français devient officiellement président de la FIFA. Une ascension fulgurante due à ses qualités décrites en 1923 par un journaliste du Miroir des Sports : « Il est opportuniste et temporisateur. Il s'efforce toujours de un rôle de médiation et d'apaisement. Au nom de l'avenir aventureux et audacieux, il sourit au passé traditionaliste pour l'exhorter à marcher de l'avant, sans lui faire violence. Ayant éventé les combinaisons de couloir et les intrigues de tapis vert, il les domine et les manœuvre habilement. Il a l'éloquence facile et simple. Il a de l'esprit politique qui lui tient lieu de sens de gouvernement. Il a le goût de la faveur populaire, et le respect de l'opinion des masses ».
Quatre ans plus tard, le tournoi des Jeux Olympiques de Paris de 1924 est un très grand succès. Il permet à l'Europe de découvrir le football du continent sud-américain. L'une de ses équipes justement, l'Uruguay, est sacrée devant 60 000 spectateurs comblés par la qualité du jeu produit. Dès lors, Jules Rimet se dit que l'organisation d'un grand championnat international est possible et il pense déjà à un pays d'Amérique du Sud pour l'accueillir. Un an plus tard, il discute à Genève avec l'ambassadeur de l'Uruguay à Bruxelles, Enrique Buero, tombé amoureux du football et du sport lors des Jeux. Après cette rencontre, Jules Rimet est convaincu que la fédération de l'Uruguay, si elle est sollicitée, sera d'accord pour organiser à ses frais la compétition. De plus, les Anglais ne sont plus là pour paralyser le projet car ils ont quitté la FIFA.
- La création de la coupe du monde de football
Cette volonté de bâtir une telle épreuve tient aux dégradations des relations entre la FIFA et le Comité international olympique (CIO) concernant les conceptions de l'amateurisme. La fédération a accordé aux amateurs le droit de toucher une somme correspondant à un manque à gagner. Mais le CIO ne veut pas de « ce type d'amateurs » dans le tournoi olympique. La fédération internationale souhaite pouvoir faire comme bon lui semble et mettre sur pied une compétition sous son autorité exclusive représente, pour son président, le meilleur moyen d'y arriver.
En 1926, Jules Rimet arrache la formation d'une commission d'étude. Trois idées lui sont exposées un an après : une compétition européenne, une Coupe du Monde tous les quatre ans ou un championnat pour les amateurs intégré aux JO et un autre pour les professionnels qui auraient lieu tous les deux ans. En 1928, le congrès de la FIFA décide entérine la création de la coupe du monde de football et la tenue d'une première compétition en 1930. Elle aura lieu dans un seul et même pays tous les quatre ans, elle sera ouverte aux amateurs et aux professionnels des associations nationales membres de la FIFA. Les questions financières et le nom du premier pays organisateur sont discutés en 1929 à Barcelone. Des six pays candidats, l'Uruguay est le seul à accepter les conditions financières, comme l'avait deviné Jules Rimet.
Tout est donc prêt sauf que la plupart des nations européennes refusent finalement de faire le long voyage en Amérique du Sud. Le président de la FIFA tente le tout pour le tout et promet même des primes. Néanmoins, elles ne sont que treize équipes à participer à la première Coupe du Monde de football du 13 au 29 juillet 1930 en Uruguay, dont seulement quatre formations européennes ! La raison principale de ces dédits est l'impossibilité et le refus des patrons de donner aux six semaines de... congés ! Les délégations de la Roumanie, la France et la Belgique voyagent avec le président Rimet. Celui-ci transporte dans ses bagages le trophée du vainqueur, oeuvre du sculpteur français Abel Lafleur. La coupe mesure 35 cm de haut pour 3,8 kg, le socle est en lapis-lazuli et la statuette, représentant la Déesse de la Victoire, est en or.
Les demi-finales voient l'Uruguay et l'Argentine étriller respectivement la Yougoslavie et les Etats-Unis sur le même score (6-1). La suprématie sud-américaine se confirme. Près de 90 000 spectateurs assistent, dans un superbe Stade du Centenaire construit pour l'occasion, à une difficile victoire de l'Uruguay sur l'Argentine 4 buts à 2. L'épreuve est une grande réussite. Outre le public venu nombreux et la qualité du jeu produit, elle dégage 225 000 dollars de recette totale. La FIFA de Jules Rimet a gagné son pari. La création de la coupe du monde de football est un succès.
- Les débuts du professionnalisme
La lutte entre défenseurs de l'amateurisme et partisans du professionnalisme éclate dans les années 1920. Jules Rimet, président de la FFFA, essaie, comme souvent, de concilier les deux camps. C'est peine perdue. Le 17 novembre 1930, une commission institue le « joueur rétribué » et permet le mélange de footballeurs payés ou non au sein d'une même formation. Dans le même temps, le patron des usines automobiles Peugeot crée le FC Sochaux et paie tous ses
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joueurs. Il parvient même à monter une compétition réunissant une dizaine de clubs. Alors, les choses s'accélèrent du côté de la FFFA. Le 17 janvier 1931, le Conseil national adopte le principe du professionnalisme qui aboutit au vote cinq mois plus tard du statut de joueur professionnel. Un an plus tard jour pour jour, c'est le statut de club professionnel qui est accepté. Jules Rimet, qui est aussi président du Comité national des sports, organe visant à assurer l'unité et le développement du sport français, se satisfait de la mise en place du professionnalisme : « Face aux pratiques clandestines, nous devions réagir vite et appeler un chat un chat. En faisant cela, nous accomplissons un devoir d'honnêteté envers nous-mêmes. Le professionnalisme a été créé par des amateurs et restera entre leurs mains. Ce sont les clubs qui encaisseront les bénéfices, et ils resteront soumis à leurs obligations des associations. Le but de la FFFA est resté pur : nous avons empêché la commercialisation du sport ». En juillet 1932, la « Troisefa » compte plus de 8 000 clubs affiliés, près de 150 000 joueurs et un véritable Championnat de France professionnel va débuter.
- La coupe du monde avant guerre
Une trentaine d'équipes désirent participer à l'édition de 1934 en Italie. Des éliminatoires se déroulent sur chaque continent pour sélectionner seize formations. Seules ombres à ce succès : l'Uruguay ne vient pas défendre son titre et les Britanniques boudent toujours. A Turin, la Squadra azzurra remporte la Coupe du Monde face à la Tchécoslovaquie (2-1) dans une enceinte toute neuve de 70 000 places, le Stade Mussolini. Le Duce justement et son régime fasciste utilise la compétition comme outil de propagande. L'ambiance est électrique, les matchs violents et des arbitres auraient subi des pressions pour favoriser l'équipe italienne. Jules Rimet a souvent « l'impression que durant cette Coupe du Monde le vrai président de la Fédération internationale de football était Mussolini » mais ce n'est rien à côté des Jeux Olympiques de 1936.
Le congrès de la FIFA a lieu à Berlin durant des olympiades exaltant le régime nazi. Jules Rimet y assiste avec sa fille aînée, Annette. Il apprend, avec une grande satisfaction, que l'organisation de la prochaine Coupe du Monde est attribuée à la France. Mais pour contenter certaines nations, il promet d'agrandir et moderniser les sportives et notamment de faire passer le nombre de places du stade de Colombes à 60 000.
Seul le Brésil représente l'Amérique du Sud et les forfaits sont nombreux en ces temps agités : vingt et un pays sur les trente-quatre engagés ont finalement pris part aux qualifications. Dans le salon de l'Horloge du ministère des Affaires étrangères, le petit-fils de Jules Rimet tire au sort les équipes le 5 mars 1938. Au dernier moment, l'Allemagne, suite à l'Anschluss, oblige l'Autriche à ne pas disputer les huitièmes de finale. La Coupe du Monde française a néanmoins bel et bien lieu mais le président de la FFFA et de la FIFA regrette que « si le sport pratiqué à l'échelon international est un puissant moyen de rapprochement entre les peuples, il arrive aussi que la politique vienne gêner les autres nations dans leurs plus belles occasions de
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rencontres sportives ». Les favoris français et brésiliens se font tour à tour éliminer par les Italiens qui, avec toujours beaucoup de réalisme, enlève leur deuxième Coupe du Monde en battant la Hongrie en finale 4-2.
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- L'après guerre
Début 1939, Jules Rimet repart pour l'Amérique du Sud. Il se rend au Brésil, en Uruguay, au Chili et en Argentine pour adresser « le salut amical de la Fédération internationale », parfois trop européenne selon la confédération locale. Le président français cherche aussi à trouver un accord entre l'Argentine et le Brésil, deux pays qui désirent accueillir la prochaine Coupe du Monde. Malheureusement, en raison de la guerre, la quatrième édition ne se tiendra qu'onze ans plus tard.
Durant le nouveau conflit mondial, la FFFA comme la FIFA maintient bon an mal an des
Après la Libération, à 71 ans, Jules Rimet redevient, comme prévu, le patron de la FFF, le professionnalisme est de retour dans le pays et tout redevient quasiment comme avant. Les réunions de la FIFA reprennent à Luxembourg le 1er juillet 1946. L'assemblée désigne le Brésil puis la Suisse pour être les pays hôtes des prochaines Coupes du Monde. Et pour marquer les vingt-cinq ans de présidence de Jules Rimet, elle choisit de rebaptiser le championnat du monde du nom de son fondateur. Quant à la nouvelle Coupe Jules-Rimet, le vice-président de la FIFA, l'Italien Ottorino Barassi, a eu la bonne idée de la cacher dans une boîte à chaussures, sous son lit, tout au long de la Seconde Guerre mondiale.
Durant le nouveau conflit mondial, la FFFA comme la FIFA maintient bon an mal an des
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sportives. Le président de la fédération française n'admet pas que le régime de Vichy bouleverse l'organisation de son sport. Il démissionne en mars 1942, est nommé Président d'Honneur et reste le représentant de la France sur le plan international. Henri Jevain, son successeur, annonce vouloir restituer le poste de président à Jules Rimet le moment venu. Ce dernier profite de cette retraite forcée pour passer du temps en famille dans sa maison de Valmondois, dans le Val d'Oise, et il ne peut que constater la nationalisation du foot français. Après la Libération, à 71 ans, Jules Rimet redevient, comme prévu, le patron de la FFF, le professionnalisme est de retour dans le pays et tout redevient quasiment comme avant. Les réunions de la FIFA reprennent à Luxembourg le 1er juillet 1946. L'assemblée désigne le Brésil puis la Suisse pour être les pays hôtes des prochaines Coupes du Monde. Et pour marquer les vingt-cinq ans de présidence de Jules Rimet, elle choisit de rebaptiser le championnat du monde du nom de son fondateur. Quant à la nouvelle Coupe Jules-Rimet, le vice-président de la FIFA, l'Italien Ottorino Barassi, a eu la bonne idée de la cacher dans une boîte à chaussures, sous son lit, tout au long de la Seconde Guerre mondiale.
- La coupe du monde 1950 au Brésil
La Coupe du Monde de 1950 se prépare à Rio de Janeiro où le président du foot mondial observe, en septembre 1949, la construction du futur plus grand stade du monde. Il est reçu comme un roi au Brésil. Le gouvernement le fait d'ailleurs Commandeur de l'ordre du Cruzeiro do Sul, la plus haute disctinction nationale. Jules Rimet savoure outre-Atlantique la notoriété qu'il n'a plus dans son pays.
En effet, deux mois plus tôt, il a définitivement quitté la présidence de la Fédération française de football, trente ans après en avoir pris les rênes. La région allemande de la Sarre ayant été rattachée économiquement à la France après la guerre, l'Etat souhaitait intégrer les clubs sarrois au Championnat de France. Le président « convaincu que le gouvernement français était plus au courant des questions de politique étrangère que la Ligue d'Alsace » perdit cette fois-ci le match.
Jules Rimet peut dorénavant accorder davantage de temps à son rôle de président de la FIFA. Juste après avoir été opéré de la cataracte, il embarque le 17 mai 1950 au Havre à bord du Claude-Bernard pour se rendre à la Coupe du Monde au Brésil. Sa fille Annette, comme en 1930 et comme souvent, l'escorte. Tous deux remarquent à leur arrivée que « le football occupe au Brésil une place de premier rang dans la vie sociale, et que les cariocas ne mettent pas en doute leur triomphe dans la dernière et suprême épreuve ».
Toutefois, l'Angleterre, qui y participe pour la première fois, rêve aussi de l'emporter. Son équipe est pourtant humiliée par celle des Etats-Unis (1-0). Pour tout le monde comme pour Jules Rimet, « ce fut l'une des plus grandes surprises de la compétition ». Plus grande encore est la victoire, dans la
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rencontre décisive, de l'Uruguay sur le Brésil 2 buts à 1. L'équipe locale n'avait besoin que d'un match nul mais les Uruguayens inscrivent un second but à dix minutes de la fin. Ce 16 juillet, les 200 000 spectateurs du stade de Maracana sont atterrés. La stupeur est telle que la cérémonie de la remise de la Coupe Jules-Rimet est abandonnée. Le président Rimet se retrouve plusieurs minutes « seul dans la foule, bousculé de tous côtés, avec la coupe dans les bras et ne sachant que faire ». Tout à coup, il distingue le capitaine uruguayen et lui remet le trophée « en lui serrant la main, comme en cachette, sans pouvoir lui dire un mot ».
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- L'héritage de Jules Rimet
Quatre ans plus tard, toute les grandes nations du football sont présentes en Suisse pour la Coupe du Monde et la FIFA célèbre ses cinquante ans d'existence. Le 21 juin 1954 à Berne, en plein milieu de la compétition, Rodolphe William Seeldrayers, membre fondateur de la fédération nationale belge et vice-président de la FIFA depuis 1927, est élu président de l'organisme chargé de la gestion du foot mondial. Jules Rimet, à plus de 80 ans, en devient le Président d'Honneur. En trente-trois années de règne, la FIFA est passée de vingt-neuf pays membres à quatre-vingt-cinq, la Coupe du Monde est devenue un événement attendu par des millions de personnes et pérennisé, le football un sport planétaire au point que « le soleil ne se couche jamais sur l'empire de la FIFA ».
Jules Rimet conclut sa longue et riche vie par l'écriture de l'Histoire merveilleuse de la Coupe du Monde où il souligne « la valeur sociale, la valeur humaine du sport. Ce qui importe, c'est que ce puissant moyen de progrès physique et moral, dispensateur de joies saines, propagateur de compréhension et de réconciliation entre les races, fasse son plein de partisans et de pratiquants. Ses grandes rencontres internationales lui attirent ceux-ci comme ceux-là, cependant que ses stades – tant pis s'ils nous valent d'être traités d'entrepreneurs de spectacles ! - lui procurent un peu de cet indispensable argent qu'on appelait jadis le nerf de la guerre et dont nous essayons de faire le nerf de la paix ». Jules Rimet a toujours été convaincu que le but du sport est de « favoriser la compréhension réciproque des peuples ». C'est pourquoi ses proches ont travaillé pour qu'il reçoive le Prix Nobel de la Paix. Une demande interrompue par le décès du « pape » du football le 15 octobre 1956 à Suresnes à 83 ans.

L'histoire touche à sa fin 
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{Ce n'est qu'un poste donc aucune insulte}
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Je vous souhaite à tous une excellente soirée.
Samuele
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