Le LG G Flex, ou le téléphone flexible

Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

Exellys'

Membre
Inscription
2 Juillet 2013
Messages
1 943
Réactions
504
Points
17 701
RGCoins
25
C.C du test que vous pouvez retrouvez ici !

LG et Samsung mènent une bataille à distance sur le front des écrans OLED incurvés. Après quelques joutes sur le terrain des TV, les voici qui s'affrontent sur le secteur de la mobilité, avec des smartphones à écrans courbes. Si Samsung ne compte pas lancer en Europe et le réserve pour la Corée, LG fait débarquer son G Flex dans nos contrées, avec une disponibilité exclusive, mais temporaire, chez Orange. Cela en fait donc le premier de sa catégorie en France.

lg-gflex-face.jpg


Le G Flex dispose ainsi d'une dalle de 6 pouces en technologie Plastic OLED (ou POLED) flexible, ce qui permet à l'écran d'être courbe. Une courbe marquée dans la largeur de l'écran, contrairement à Samsung qui courbe son Galaxy Round dans la longueur. Cet écran courbe possède une définition de 1280 x 720 px. LG ne s'aligne pas sur les définitions Full HD de la concurrence ou même de son , dont le G Flex emprunte pourtant beaucoup de caractéristiques. Pour un modèle haut de gamme, c'est fort dommage. Sans doute qu'un écran POLED en Full HD était-il encore trop lourd en termes de coûts finaux pour la firme.
Pour le reste du terminal, on retrouve donc tout l'attirail du G2 ou presque : puce mobile quadri-cœur Snapdragon 800 de Qualcomm cadencée à 2,26 GHz accompagnée de 2 Go de mémoire vive, 32 Go de stockage sans extension possible (pas de lecteur microSD), Wi-Fi a/b/g/n, Bluetooth 4.0, compatibilité avec le réseau 4G LTE et Android 4.2.2 Jelly Bean avec interface maison. Seule la batterie évolue, avec une capacité de 3 500 mAh, contre 3 000 mAh sur le G2. Un accumulateur de nouvelle génération, d'ailleurs, puisque courbe lui aussi.

Le smartphone LG G Flex est disponible à la vente au tarif indicatif de 799 €. Un prix qui implique des prestations haut de gamme, on l'espère, et pas seulement la justification d'un écran courbe. Verdict...

lg-gflex-bas.jpg


Ergonomie et design
green-4_v2.png



Pour l'esthétisme, là encore, le G Flex s'inspire beaucoup du G2. L'allure générale est plus ou moins la même et l'on retrouve l'absence de boutons en façade, physiques comme sensitifs. Les boutons physiques de contrôle de volume et d'allumage sont rapatriés au dos du terminal et tombent toujours sous l'index. Le G Flex impressionne forcément la rétine, de prime abord, avec ses lignes qui suivent l'écran incurvé. L'ensemble est d'une finesse relative, permise par l'intégration d'une batterie courbe.

lg-gflex-profil-up.jpg


Les finitions sont excellentes et l'ensemble apparaît très solide. Par ailleurs, l'écran courbe est flexible, à la base, ce qui se traduit par une certaine capacité du smartphone à encaisser une torsion vers l'extérieur, pour redevenir "plat" le temps de la manipulation.

lg-gflex-profil-ok.jpg


Quant aux petites chutes, on peut déjà arguer que l'écran semble protégé des mauvaises surprises de la vie puisque la majeure partie de la dalle ne peut pas entrer en contact direct avec le sol.

lg-gflex-plat.jpg


Côté prise en main, le G Flex est grand, très grand et se manipule donc plus aisément à deux mains : l'une pour saisir l'appareil, l'autre pour interagir. LG conserve les bords latéraux assez fins qui constituaient déjà un bon point sur leG2. Concernant la courbe de l'écran qui épouserait parfaitement les lignes de notre tête lorsque l'on téléphone, disons que la différence ergonomique n'est pas encore assez flagrante par rapport à un terminal classique. La courbure atténue tout de même l'effet comique qui peut se dégager d'une personne téléphonant avec un smartphone de 6 pouces. À noter que le G Flex ne chauffe quasi jamais, même lorsqu'il carbure à plein régime sur certains usages.

lg-gflex_dos.jpg


Enfin, abordons rapidement le cas de ce fameux dos qui, selon LG, peut se réparer tout seul. Oubliez tout de suite vos rêves de baroudeur(se) de l'extrême avec votre G Flex largement égratigné avec une chute et qui se réparerait dans la nuit tel un Wolverine de poche. Ici, cette nouvelle technologie permet au dos du G Flex de lisser dans le temps les petits accrocs, jusqu'à les faire presque disparaître comme les rayures peu profondes faites dans une poche, au contact avec de la monnaie ou des clés par exemple.

Ecran
green-3_v2.png



Intérêt principal de ce smartphone, composante sur laquelle tout semble reposer, l'écran incurvé et flexible de ce G Flex se livre. Premier couac, déjà énoncé dans notre introduction : une définition de 1280 x 720 px pour un format de 6 pouces, en 2014, sur un produit ultra haut de gamme, quand toute la concurrence, ne serait-ce que sur le marché Android, porte fièrement du Full HD (1920 x 1080 px). En résulte une précision d'affichage moindre par rapport à , par exemple. Cela peut se voir au sein de l'interface (les icônes) ou sur de la lecture de textes. Quant à la fameuse immersion induite par la courbure, nous attendons encore de la constater. Vous ne serez pas enveloppés dans l'image... Si ce n'est un amoindrissement des reflets qui permet de mieux voir une vidéo, d'être moins gêné (mais l'écran reste brillant), nous ne sommes clairement pas dans la simulation d'un grand écran près des yeux.

Dans les grandes lignes, sachez qu'en bon dérivé de l'OLED, cet écran Plastic OLED propose une belle image à la sonde : contraste ultra profond de plus de 17 000:1, luminosité maximale satisfaisante de 325 cd/m², rendu assez fidèle des couleurs avec un delta E moyen de 4,2 et température des couleurs un poil élevée (7981 K).

lg-gflex-ecran.jpg


Venons en maintenant à tous les défauts qui sabrent la note de cet écran. Oui, tous, car derrière sa courbure élégante et son bon rendu se cachent trois bémols de haut niveau. Le premier est une dérive prononcée vers le bleu lorsque l'on penche l'écran (défaut de l'AMOLED qui est corrigé chez Samsung désormais). Les deux autres sont plus lourds de conséquences et concernent l'affichage en lui-même et il ne s'agit pas d'un cas isolé, malheureusement. Nous avons ainsi constaté que l'écran "postérise" constamment, c'est-à-dire qu'au lieu d'une image nette on obtient un fourmillement continue, des aplats de couleurs en pointillés et cela touche autant le fond d'écran que n'importe quel affichage, vidéos comprises.

lg-gflex-posteris.jpg


L'autre défaut XXL qui nous étonne encore plus... l'écran marque. Passez d'une application à une autre, d'une page Web à l'accueil, du mode paysage au mode portrait et vous verrez pendant quelques secondes des images "fantômes", comme sur un vieux téléviseur plasma. Des défauts inadmissibles à ce niveau !

Vous pouvez retrouver le compte-rendu complet de .

Interface et navigation
green-5_v2.png



Si le G Flex sort dans le commerce en ce mois de février 2014, il ne propose pas pour autant la dernière version de l'OS Android en date, à savoir la 4.4 KitKat. Ni la 4.3 Jelly Bean d'ailleurs, mais la 4.2.2 (Jelly Bean). Toutefois, LG, comme Samsung, impose son interface LG UI qui recouvre Android. Tous les outils Google sont bien entendu de la partie (Gmail, Hangout, Chrome...), mais ils cohabitent avec un habillage LG, des icônes maison et tout un tas de fonctionnalités ergonomiques. Tout d'abord, notez que le G Flex reprend les bonnes idées du G2, comme le double tapotement sur l'écran pour l'allumer ou entrer en veille ou le stockage d'applications toujours en fonction et accessibles via un système d'onglets dédiés.

lg-gflex-os1.jpg
lg-gflex-os2.jpg


Mais le G Flex introduit également des atouts logiciels qui lui sont propres. Rayon coquetteries tout d'abord, l'écran de veille de base est animé et le contenu est modifié en fonction de la position du terminal. Le plus marquant est le multitâche "réel" comme on peut le voir par exemple sur certains produits Samsung de dernière génération.

lg-gflex-multi1.jpg


À savoir qu'il est possible d'effectuer deux tâches en même temps sur l'écran. En appuyant longuement sur la touche tactile de retour arrière, un menu s'ouvre avec une liste d'une grosse dizaine d'applications.

lg-gflex-multi2.jpg


On choisit alors de placer une appli de chaque côté d'un écran alors scindé en deux (sur la hauteur ou la largeur, selon l'affichage). Il est même possible de faire interagir les applis entre elles, en prenant par exemple une vidéo à gauche pour la glisser dans une note à droite, ou une photo dans la galerie pour la charger directement dans un courrier électronique. Là encore, cela s'applique à un groupe restreint d'applications, mais le fonctionnement est fluide, bien structuré et simple d'utilisation.

lg-gflex-cache.jpg


Le G Flex se montre réactif à l'usage, il faut avouer que la plateforme Snapdragon 800 avec une bonne dose de mémoire vive est rarement prise en défaut et que la définition moindre de l'écran par rapport à un excellent G2 pareillement équipé facilite la tâche à la puce.

Multimédia
green-5_v2.png



Un grand écran est pratique pour de grands consommateurs de vidéos et Internet mobile. Dans ces domaines, le G Flex excelle avec une navigation Web rapide, fluide et précise, un zoom efficace mais toujours une définition en deçà de la concurrence qui ne lui permet pas de proposer une lisibilité aussi détaillée qu'un mobile de 5 ou presque 6 pouces en Full HD. Pour les vidéos, LG propose peu à peu le même niveau de qualité que Samsung, tant dans la lecture que dans ses options. Tous les fichiers ou presque sont pris en charge et les sous-titres optionnels disposent d'un gestionnaire (taille, couleur...).

lg-gflex-video.jpg


Côté jeux vidéo, nous avons là l'une des meilleures plateformes de jeu mobile puisque la puce Snapdragon 800 et sonchipset graphique iGPU Adreno 330 assurent le spectacle depuis quelques mois maintenant sur tous les smartphones Android haut de gamme ou presque. Tous les titres du Play Store, même les plus gourmands, tourneront donc avec une grande fluidité et des graphismes à l'avenant, parmi les meilleurs à l'heure actuelle. Notez qu'il est toujours possible d'afficher une vidéo en mode fenêtre. Pratique.

lg-gflex-jeu.jpg


Au rayon sonore, le haut-parleur intégré produit un son bien timbré et intelligible. Grâce à la forme incurvée du boîtier, il ne se trouve pas « bouché » lorsque l’appareil est posé à plat, sur un meuble. Il ne cherche pas à faire du grave et c’est mieux ainsi, car cela évite les distorsions et vibrations parasites. Le volume sonore disponible est également d’un niveau appréciable. Les mesures de la sortie audio confirment ces bons résultats. La réponse en fréquence et droite et linéaire avec juste une baisse d’à peine un quart de décibel dans le grave à 20 Hz. Les valeurs de diaphonie (séparation des canaux gauche et droit) et de plage dynamique sont excellentes de même que le niveau de sortie élevé permettant d’alimenter tous les casques même les plus gourmands en énergie.

lg-gflex-hp.jpg


On note un taux de distorsion anormalement haut (0,65 %) sur le canal gauche, mais cela est certainement dû au modèle de test que nous avons reçu. Ce défaut ne devrait pas se retrouver sur les appareils de série et, au pire, ce n’est pas grave, car le ratio est en dessous de 1 %.

Photo
green-3_v2.png



Le capteur 13 Mpx de l'appareil photo principal de ce G Flex partait avec un bon a priori : il est le même que celui du G2, qui accouche de prises de vue plus que correctes dans l'ensemble des possibilités photo. Sauf que la conception d'un objet courbe comme ici semble nécessiter quelques compromis, comme la disparition du stabilisateur optique qui était fort utile sur le G2.

lg-gflex-capteur.jpg


Les prises de vue sont, dans des conditions optimales, très proches de ce que peut donner le G2 : très bonne netteté au centre, un peu de perte en périphérie, un léger bruit qui vient surtout sacrifier les plus fins détails et très peu de renforcement des contours. En revanche, dès que les conditions sont moins clémentes, l'absence du stabilisateur se fait ressentir, avec des photos à la volée quasi inexploitables et un flash prompt à brûler tout sujet à moins de 2/3 mètres. À noter que l'interface photo reste riche en mode et en réglages.
Le mode vidéo, avec captation en Full HD 1080p est de bonne facture et fait le job, sans pour autant prétendre à la place de meilleur vidéophone du marché.



Autonomie
green-5_v2.png



Le G2 est déjà, avec , notre mètre-étalon en matière d'autonomie. Avec une batterie à la capacité encore revue à la hausse, une base logicielle quasi identique et un écran, certes gourmand car POLED, mais moins défini, le G Flex est même meilleur que le G2 ! Sur notre application de mesure brute de l'autonomie, il atteint ainsi quasi 20h d'autonomie, soit un peu plus de deux jours en usage normal. Excellent, encore une fois.
Le G Flex côté téléphonie
Le terminal hérite peu ou prou des qualités et défauts du G2 rayon téléphonie, à savoir un clavier tactile de très bonne facture, une accroche réseau de qualité, que ce soit en 4G ou en 3G, et une accroche Wi-Fi forte. Concernant les appels, si l'interlocuteur ne peut avancer de défaut de réception, l'utilisateur sera légèrement gêné en milieu bruyant. En revanche, dans des conditions idéales d'appel, le G Flex s'en sort avec les honneurs, avec des écoutes sans souffle et très intelligibles.
3/5LG G FlexLes Numériques2014-02-20 10:00:00
Points forts
  • Autonomie "gigantesque" pour un smartphone de cet acabit.
  • Hautes performances, réactivité générale.
  • Design plaisant / Bonnes finitions.
  • Section sonore de qualité.
Points faibles
  • Définition de l'écran.
  • "Postérisation" et marquage sur la dalle inconcevables à ce niveau.
  • Pas de stabilisation optique pour le capteur photo / Rendu photo moyen.
  • Pas d'extension de mémoire de stockage.
Conclusion
Présenté comme un joyaux, un produit d'image annonciateur d'un futur possible de la téléphonie mobile, le G Flex est largement plombé par son atout majeur, son écran courbe, dont l'intérêt réel est encore très relatif et qui présente une définition inférieure à tous les appareils concurrents (bien que non-courbes), mais aussi et surtout une qualité d'affichage et des problèmes techniques sur l'écran indignes du standing prétendu de l'appareil, de l'ordre du rédhibitoire. Reste une excellente base technique, tirée de celle du G2, avec de bonnes performances, une très belle autonomie et un design plaisant. Plus que jamais, acquérir un G Flex, c'est avant tout essuyer les plâtres d'une niche prometteuse, mais encore très perfectible.
 
:O Pavay !! Mais franchement, pas mal ce petit telephone :D, Source ?
 
Excuses moi :blush:
 
Ton topic se trouvait dans la mauvaise section http://reality-gaming.fr/attachments/deplace-png.20318/, je l'ai donc déplacé dans la bonne section http://reality-gaming.fr/attachments/deplacement-png.20319/. :modo:
 
Il a l'air pas mal mais le flexible me donne pas confiance xD
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Retour
Haut