
Bonjour à tous ! Aujourd’hui une nouvelle review, cette fois ci sur non pas un jeu-vidéo mais un film ! Ce film, vous le connaissez probablement, il s’agit du Hobbit 3, suite et fin de la trilogie du même nom, et probablement la conclusion de la saga de Peter Jackson. Un film que j’ai beaucoup attendu, de part son trailer haletant mais aussi du fait qu’il soit là pour apporter le fin mot de l’histoire. J’y reviendrais plus tard quand je vous donnerai mon avis, mais je préfère vous avertir que ce sujet contiendra beaucoup de spoilers. Si vous n'avez pas vu le film, allez d'abord le voir, car si je reste dans le sous entendu, des passages risquent de vous étonner donc prenez garde. Ceci étant fait, passons à la review, comme d'habitude découpée selon le schéma suivant :



Reprenons où nous étions arrêtés. Nous sommes toujours en Terre du Milieu, près de la montagne Solitaire. Le dragon Smaug, furieux d’avoir été réveillé, sort de la forteresse d’Erebor et s’attaque à la ville d’Esgaroth, où vivent dans la misère les descendants de Dale. Il attaque en pleine nuit, alors que les habitants du hameau le croient mort, et brûle toute trace de vie sur le rivage. Barde, emprisonné pour “trahison”, ne peut que le voir impuissant, jusqu’à ce qu’il réussisse à sortir de sa cage. Avec comme transition un formidable passage de parkour à la Assassin's Creed, il se dirige alors vers l’antique arc-lance, et tente d'abattre le monstre avec ses flèches. N’y arrivant pas, il voit alors son fils ramener la flèche noire, réputée seule arme capable de tuer un dragon, si on vise au bon endroit. Barde utilise alors son fils comme appui, arme l’arbalète (quelque peu détruite) et tire à l’endroit où les pierres précieuses ne protègent pas sa carapace. Le dragon se convulse alors, s’envole et retombe, mort. Ainsi commence ce dernier épisode de la Trilogie du Hobbit.
Cet épisode du Hobbit est assez particulier car, comme il l’est précisé dans son titre, il s’agira majoritairement d’une bataille. Une bataille de cinq armées, que tout oppose, qui se retrouveront dans un même conflit. Des trahisons, des alliances, des morts et des larmes, voilà ce qui est promis durant cette guerre énorme durant plus de deux heures. Beaucoup de retournements, de fantastique et même un peu d’amour égayeront ou dramatiseront encore plus le rendu final, qui, au final, n’a que peu de choses à voir avec la bataille initialement décrite par la plume de Tolkien.
On ne s’en plaindra pas cependant. Le film débute par des tensions, des tentatives de négociation. Thorïn, désormais en possession de sa forteresse d’Erebor, verra son esprit chuter, la folie l’agripper, et la paranoïa jettera un trouble sur la compagnie autrefois soudée. Le dragon, mort au début du film, ne reviendra pas, mais son esprit et ses pensées resteront présentes à jamais dans Erebor, ainsi qu’en Thorïn lui même. Il faudra le brusquer pour qu’il prenne conscience de ses erreurs… ou pour qu’il tente de précipiter un des siens dans un précipice.
On assistera également à un dénouement assez inattendu du côté de Gandalf, actuellement prisonnier de Sauron à Dol Guldur, l’ancienne forteresse. Des personnages qu’on ne pensait pas revoir reviendront brièvement, et commenceront même à entamer la trilogie des Seigneur des Anneaux, que ça soit par sous entendus ou avec des actions. Ces passages, issus de l’union du “Hobbit” et des contes et légendes inachevés, n’apporte rien au film au niveau historique (enfin presque) mais reste très divertissant.
Un des inconvénients (ou des avantages, à vous de voir) de ce film est certainement la multitude de duels. Plusieurs combats individuels se passent en même temps, et il est très difficile de se concentrer sur un seul, car ces duels peuvent empiéter sur d’autres. On notera aussi quelques touches d’irréalisme, tel que deux nains qui terrassent une centaine de gobelins en qualifiant la tâche de “facile”, ou encore deux personnages qui s’aventureront à l’autre bout de la Terre du Milieu pour en revenir aussitôt, sans aucune fatigue, ou même Legolas qui... saute de brique en brique à la manière de Mario. Enfin, beaucoup de massacre d’innocents, un peu comme dans le 3ème volet du Seigneur des Anneaux, quand les orques attaquèrent Minas Thirit.
Nous verrons également beaucoup de personnages principaux disparaitre, qu’elles que soient leur race. En effet, pour clore cette longue saga, on ne pouvait pas se permettre de garder autant de personnalités, qui, influentes à cette époque, n’apparaissent pas dans un film qui le suit chronologiquement (qui a dit que les préquels ne présentaient pas d’inconvénients ?) Une belle façon de finir cette série, un peu hachée quelques fois, bâclée ou même sur jouée, mais avec un film par an aussi…
Pour résumer ce scénario, on peut en conclure qu’il est acceptable, assez difficile à construire étant donné que Jackson a fait le pari de faire durer une bataille deux heures. Néanmoins, même si la morale autrefois présente dans le livre a complètement disparue, le film reste très agréable à voir.


J’ai décidé de parler de ce qui pendant le film n’était que détails, mais en se focalisant dessus, on peut trouver de quoi dire. Les décors sont assez étonnants. Tantôt de la neige, tantôt un climat aride, et ce au même endroit. Évidemment, le fait qu’on soit dans une montagne enneigée en plein milieu d’un désert complique la tâche, car il faut adapter le temps en fonction de l’action qui s’y déroule, des personnages…
Beaucoup de répétition au niveau des décors, mais ça semble normal, après tout une bataille ne se déroule pas sur un espace complètement variable, tellement long qu’on en discerne pas la fin. Le fait de suivre des personnages à différentes localisation de la Terre du Milieu permet un dépaysement, de la sombre forteresse, glauque et infestée de vermine, jusque dans la montagne solitaire, avec une salle remplie de monceaux d’or, en passant par le champ de bataille, jonché de cadavres et de sang, on a droit à une diversité sans pour autant avoir de l’abus.
Niveau costumes, on a droit à un peu de renouveau. Les 5 armées impliquent un travail énorme, avec une diversité imposée sur les 5 races qui vont se battre. Nouvelles armures, nouvelles têtes, nouvelles blessures, nouveaux personnages ou encore nouvelles créatures, soit beaucoup de travail pour les costumiers.
La bande sonore est, comme dans tous les films de Jackson, excellente. Elle accompagne, sans trop se faire remarquer, l’ensemble du film, rythmant entre l’action et le calme, la tension et la joie. Malheureusement, point de retour de la fameuse “Chansons des nains” qui avait tant plu lors du premier volet.


Pour ce qui est des personnages, on a le droit à une mise en forme un peu particulière, étant donné que nous suivons plusieurs personnages à la fois.
On retrouvera un Bilbon qui sera assez peu présent lors de cet opus, il jouera un rôle crucial à un moment, mais c’est le seul moment où il sera réellement la cible du scénario.
On retrouvera très fréquemment Thorïn, seul ou accompagné. Il passera une longue partie de la bataille en compagnie de ses deux neveux et de Dwalïn.
La compagnie des nains en elle même sera quelque peu délaissée (exception faite des personnages cités au dessus). Ils ne feront figure que de rôles secondaires, n’intervenant que très peu ou même pas du tout.
Du côté de Gandalf, nous le retrouverons là où nous l’avions laissé. S’il réussira à s’échapper, il aura du mal à le faire seul.
Nous retrouverons également plusieurs personnages du premier épisode, qui n’apparaîtront que dans une scène exclusive, mais assez divertissante. Pas d’incidence particulière excepté un petit clin d’oeil aux épisodes du Seigneur des Anneaux. On notera tout de même le retour du roi des elfes qui prendra part à la bataille.
Legolas et Tauriel feront une petite exploration de la Terre du Milieu. Même trop petite, les séquences se basant sur l’allée (5 secondes), l’arrivée (5 minutes) et le retour (inexistant), il peut presque passer pour un passage anecdotique, alors qu’il révèle d’importantes informations.
Nous retrouverons aussi quelques personnages des anciens volets, malheureusement, il ne s’agira que de passages éclairs. On pourra ainsi voir Béorn (l’homme ours) tomber d’un aigle en se métamorphosant pour prendre part à la bataille. Et on ne le revoit plus (alors que dans le livre, il est d’une importance capitale).
Niveau antagonistes, pas de nouvelles (sales) têtes, mais une réunion qui semble coordonnée et bien sûr… beaucoup d’orques.
Enfin, un nouveau protagoniste fera son apparition. Son arrivée est bien traitée, le personnage est à la fois très solide et assez piquant niveau blagues. Il s’avère qu’il est le cousin de Thorïn, et qu’il sera un personnage clé de la bataille.
Je pense avoir bien résumé le parcours des personnages sans pour autant trop dévoiler l’action.


Pour avoir lu le livre et vu le film deux fois, je n’ai pas été déçu. Évidemment ce n’est que de la bataille pendant près de 3 heures mais, qu’elle soit belle ou pas, je trouve qu’elle a été surfaite (avec de très bons passages) et quelques fois bâclée (il y a un focus sur la guerre, si bien qu’on en oublie les passages hors-bataille).
La fin m’a un peu fait un choc, je la trouve assez brutale, et même hâtée (on tue le méchant, on dit au revoir et on va boire le thé). Pas d’enterrement, et on oublie jusqu’au nom des victimes. Une fin aussi violente, bien plus que celle de la trilogie des SDA qui est pourtant tragique elle aussi si on y pense. De plus, ce film est probablement le dernier de Jackson dans l’univers de la Terre du milieu, les seigneurs des Anneaux, le Hobbit et les contes et légendes ayant été exploités, il ne reste que peu d’oeuvres à travailler (le Silmarillion) et je ne pense pas que ça sera fait.
En bref, j’attends avec impatience la sortie du film en DVD/Blu-Ray pour le revoir et le comprendre, et surtout assimiler la fin qui est quand même assez brève et crue.

NOTES
Scénario : 14/20 une bonne trame générale, un défi compliqué relevé avec brio par Jackson, mais je pense que le rythme de 1 film par an a baclé l’histoire, et que le film aurait pu être bien meilleur s’il y avait eu un plus grand espace entre les films.
Décors, bande son : 16/20 pas d’ennui au niveau auditif ou visuel, un régal même. Mais peut être trop de répétition pendant les combats (pas de variation).
Fin : 11/20 trop brutale, assez triste mais ça ne veut rien dire, mais surtout faite à la va vite.

Voilà, nous sommes déjà à la fin de cette petite review, elle m'a prit un peu de temps mais j'en suis assez content, d'autant plus que ça faisait un petit moment que je n'avais pas fait de topics. En espérant qu'elle vous ai plu !
Caronis
Merci à @Vezzox SEC et a @WeSly'